La maison brûle

Y a plus de moustiques sur mon parebrise
Y a plus de mésanges dans mes cerises
Faut voir ce qu’il reste de la banquise
Les ours blancs peuvent faire leur valise

Y a plus de coraux dans les lagons
Y a plus de plastique que de plancton
Des chemins arides au lieu des ruisseaux
Des heures de marche pour un peu d’eau

Pour un peu d’eau …

Je me souviens Johannesburgh
Le beau discours
L’appel au secours
La Maison brûle
Mais on regarde ailleurs…

La pluie se faire rare sur nos villages
Ailleurs elle détruit tout sur son passage
Combien de rivières, de lacs asséchés
Combien de rues, de caves indondées

Combien d’hommes de femmes vont quitter leur pays
Pour l’Italie, l’Espagne au péril de leur vie
Laissant derrière eux d’immenses déserts
La maladie, la faim et la guerre

Pour un peu d’eau …

Je me souviens Johannesburgh
Le beau discours
L’appel au secours
La Maison brûle
Mais on regarde ailleurs…

Et toujours autant d’avions qui décollent
Faut voir les bouchons, toutes ces bagnoles
Tous ces conteneurs partis au large
Toujours plus grands nos élevages

La Maison brûle …
Et on regarde ailleurs …

G.Villeneuve (08/2019)